Avec Mathieu Hanotin, 36 ans, vice-président du Conseil général et député de Seine-Saint-Denis, les socialistes espèrent enfin déloger Didier Paillard, 60 ans, devenu maire de Saint-Denis en 2004 à la suite de la démission de Patrick Braouezec et qui a pu repartir pour un nouveau mandat en 2008.
Le score du premier tour est meilleur pour le PS. Avec Georges Sali, lors des dernières municipales, il avait fait 22,57%. Grâce à Mathieu Hanotin, il atteint 34,30%. Mais Didier Paillard est là. Bien là. Il ne s'effondre pas. Avec ses 40,21% il n'est pas très loin de ses 42,02% de 2008. Une petite érosion, disons.
Cela dit, la configuration du second tour est très différente de la précédente édition. D'abord, la droite sera absente puisque Houari Guermat n'a fait que 8,78%. Ensuite, si Georges Sali, qui portait cette fois une étiquette Divers gauche, ne peut pas être présent dimanche prochain (7,74% seulement), on peut se demander vers qui se tourneront ses électeurs : vers Hanotin ou vers Paillard. Enfin, ce ne sont pas les deux listes d'extrême gauche qui changeront la donne vu leurs maigres scores (2,74% et 2,12%).
Le suspense demeure, par conséquent, dans une ville où les problèmes sont nombreux et le débat permanent. Les derniers en date : les bidonvilles où se concentrent les roms, l'inscription sur les listes électorales de 48 Roumains...