Présidence du Grand Paris : Anne Hidalgo recadre Claude Bartolone

Anne Hidalgo n’a pas l’intention de se laisser marcher dessus par Claude Bartolone. La candidate socialiste à la mairie de Paris a remis le président de l’Assemblée Nationale à sa place. Claude Bartolone ayant l’intention de prendre la présidence du Grand Paris. « Ce n’est pas le moment de penser à cela », clame-t-elle dans une interview au JDD.fr.

Priorité aux municipales

Anne Hidalgo, en pleine campagne pour les municipales, souhaite que la mairie de Paris reste la priorité du camp socialiste. Pour se justifier, elle n’a pas manqué de tacler l’ancien président socialiste du Conseil Général de Seine-Saint-Denis. « Ce qui doit primer, ce n'est pas la cuisine politicienne, c'est le fond. Le Grand Paris n'est pas là pour régler des problèmes de pouvoir, mais pour améliorer la vie quotidienne des 7 millions d'habitants », a-t-elle argumentée. Claude Bartolone avait récemment affirmé qu’il allait « s’intéresser au Grand Paris, quel que soit le poste », avec en ligne de mire la présidence. Pour prétendre à ce poste, le président de l’Assemblée Nationale a été intégré la liste du maire sortant de Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis), en troisième position.
 

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Affirmer son autorité

Le message est clair pour Claude Bartolone. S’il est maitre sur ses terres de Seine-Saint-Denis, il ne pourra passer outre l’avis de la mairie de Paris. « Le Grand Paris ne peut pas se faire sans Paris ou contre Paris. Avec 30% de la future assemblée, Paris comptera bien évidemment. Si je suis élue maire, je pèserai de tout mon poids, comme je l'ai toujours fait. Je me suis beaucoup battue pour que le Grand Paris existe, auprès de députés PS parisiens ou franciliens ». Une chose est sûre, en dévoilant prématurément ses intentions, Claude Bartolone n’a pas marqué de points auprès de l’adjointe au maire de Paris. Cette mise au point est surtout le moyen pour Anne Hidalgo d’affirmer son autorité dans la capitale, alors que la campagne  pour les municipales bat son plein.