Régionales en Ile-de-France : la tête chercheuse de la droite
Publié le Par Antoine Sauvêtre
flickr - UMP Photos
La liste de l’Union de la droite, menée par Valérie Pécresse en Ile-de-France, a terminé en tête du premier tour des élections régionales. Pour autant, elle devra viser plus haut et mobiliser ses électeurs pour espérer l’emporter lors du second tour dimanche.
L’Union de la droite et du centre a remporté son premier pari lors des élections régionales en Ile-de-France. Celui de terminer en tête du premier tour. Mais le second s’annonce plus délicat. En 2010 déjà, cette même Valérie Pécresse, n’avait pas su concrétiser son avance du premier tour pour s’imposer lors du second. Pour que l’histoire ne se répète pas, l’ancienne ministre devra mobiliser ses troupes.
L’abstention, premier ennemi
A l’inverse de son principal adversaire, Claude Bartolone qui devrait fusionner sa liste avec celles d’EELV et du Front de Gauche, Valérie Pécresse ne dispose pas de reports de voix assurés. L’alliance de la droite et du centre dès le premier tour pourrait bien se retourner contre elle lors du second. D’autant que les électeurs du Front National pourront toujours voter pour leur candidat dimanche prochain.
Autrement dit, pour contrecarrer l’alliance des listes de gauche au second tour, la droite devra surtout aller chercher les électeurs… qui n’ont pas voté au premier. C’est d’ailleurs le message qu’a lancé Valérie Pécresse sur le réseau social Twitter, dès l’annonce des résultats dimanche soir.
S’abstenir ou ne pas voter pour notre liste, c’est faire élire celui qui a déjà échoué en Seine-Saint-Denis : Claude Bartolone
— Valérie Pécresse (@vpecresse) 6 Décembre 2015
Elle a multiplié les appels de ce type comme des bouteilles jetées à la mer. Reste que la droite est tout de même dans une position plus confortable qu’en 2010. Il y a 5 ans, elle ne disposait que de deux points d’avance sur son adversaire socialiste. Cette fois-ci, elle en compte plus de cinq.
Surtout que le taux d’abstention élevé en Ile-de-France (54,10%) laisse une marge de manœuvre plus large cette année.
Debout la France, l’inconnu
La droite devra particulièrement viser certains départements. Là où le parti Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan, un ancien de la maison UMP, a réalisé ses meilleurs résultats. C’est le cas en Essonne (13,22%) ou dans le Val-de-Marne (7,46%) notamment.
Seul problème, le bureau national de Debout la France, réuni ce lundi matin, a décidé de ne donner aucune consigne de vote pour le second tour. La seule candidate DLF qui a osé appeler à voter pour Les Républicains, Catherine de Metz dans le Loiret, a été immédiatement exclue du parti. Ce sera donc à Valérie Pécresse, et à elle seule, de convaincre ces électeurs.