Christian Estrosi refuse un colloque de la LDH.
Publié le Par Jennifer Declémy
A l'occasion du début des commémorations de la fin de la guerre d'Algérie, le maire de Nice dit non à un colloque de la LDH
A l’occasion de la commémoration du 50e anniversaire du rapatriement d’Algérie, le maire de Nice a déclaré hier refuser la tenue d’un colloque organisé par la Ligue des droits de l’homme et intitulé « Algérie 1962, pourquoi une fin de guerre si tragique », au motif que ce genre d’événement ne « s’inscrit pas dans l’esprit » de la commémoration organisée par sa ville.
« J’ai appris avec étonnement qu’une structure associative de Nice a accordé à la LDH de Toulon et de Nice une salle pour l’organisation d’un colloque (…) sur le thème du 50e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie » indique le député maire qui désire « que cette année du cinquantenaire du rapatriement d’Algérie à Nice soit dédiée à nos compatriotes rapatriés de toutes confessions. Le programme mis en place par la ville de Nice a été élaboré en commun puis validé par les associations de rapatriés et de harkis et placé sous le haut patronage de la présidence de la république ».
Cependant, la LDH de Nice n’entend pas supprimer ce colloque et adopte un ton volontiers offensif, déclarant « ne pas reculer devant une telle intimidation : ne pas plier devant un maire qui démontre une fois de plus qu’il n’est pas le garant qu’il devrait pourtant être du pluralisme et de la démocratie (…) au nom d’une prétendue mémoire unique des Français d’Algérie dans une démarche sans précédent, le maire de Nice s’érige en détenteur d’une vérité historique ».
Les organisateurs du colloque ont l’intention, durant le colloque, de s’interroger sur le rôle de l’OAS, mais aussi de reconnaitre que le principe même de colonisation était étrangère aux droits de l’homme et aux principes de la république.
La ville de Nice a prévu de commémorer toute l’année la fin de la guerre d’Algérie, par le biais de colloques et de manifestations culturelles.A