Législatives : Borloo pose ses conditions
Publié le Par Jennifer Declémy
Discret pendant ce début de campagne présidentielle, Jean-Louis Borloo a posé ce week-end les conditions d'un accord électoral pour les législatives avec la majorité présidentielle.
Ce week-end, le Parti radical de Jean-Louis Borloo organisait son conseil national, pendant lequel une "feuille de route" a été esquissée pour exposer l'accord électoral que les radicaux de droite désirent avec l'UMP pour les prochaines élections législatives. Selon l'ancien ministre, beaucoup de points en sont "non négociables".
Ce sont donc 111 propositions qui ont été révélées samedi, et qui pourraient servir de base à un accord électoral. Sur certaines d'entre elles, le président de la formation radicale se montre intransigeant : interdiction des activités spéculatives des banques pour leurs comptes propres, mise en place d'une taxe financière plus importante, la fin des exonérations des plus-values de cession des holdings, une économie immédiate de 30 milliards pour alléger le déficit public ou l'introduction d'une véritable dose de proportionnelle.
Concernant les institutions de la Cinquième République, l'ancien ministre, qui désirait un temps devenir Premier Ministre, a explicité sa conception de ce rôle, plaidant pour "un vrai Premier Ministre qui assume totalement son rôle" qui cumulerait le portefeuille de ministre de l'emploi. Le numéro 2 du Gouvernement devrait être automatiquement le ministre du développement durable.
Réfutant l'idée que l'accord entre son parti et celui de Jean-François Copé soit évident, "il faut des mesures préalables avant toute discussion, sinon nous considérons qu'il y a pas d'accord possible", Jean-Louis Borloo semble désirer une véritable coalition entre les deux formations, et non un simple soutien du plus petit au plus grand. Par ailleurs, 111 candidats ont été investis hier par le parti, dont Jean-Louis Borloo et Jean Leonetti, qui bénéficient déjà du soutien de l'UMP.