Présidentielle : Nathalie Arthaud inaugure son premier meeting de campagne
Publié le Par Jennifer Declémy
Sous l'égide de sa prédecesseure Arlette Laguiller, la candidate de LO a tenu son premier meeting de campagne hier soir.
Sur fond de "l'Internationale", c'est une candidate quelque peu stressée qui a tenu meeting hier à Montreuil (93), en compagnie d'Arlette Laguiller, ancienne candidate de son parti et qui était là pour "marquer la continuité d'idées que je défends depuis 50ans". Une présence avant tout destinée à faire connaitre Nathalie Arthaud, encore inconnue du grand public.
Pourtant, l'ancienne enseignante, totalement investie dans sa candidature, a parcouru la France ces quatre derniers mois, visitant pas moins de 90 villes pour y marteler son discours révolutionnaire, celui de "la seule candidate communiste", appelation qu'elle revendique non sans fierté. Et hier, elle était devant un public de 1800 personnes, totalement acquises à sa cause, pour défendre "un programme de lutte" et appeler à l'expropriation des banquiers.
Fustigeant Jean-Luc Mélenchon, adorateur de Mitterrand, se prononçant pour la présence du candidat du NPA, Philippe Poutou au premier tour de l'élection présidentielle, Nathalie Arthaud a également prodigué un cours d'histoire fiscale au candidat socialiste François Hollande. Alors que ce dernier, dans son programme, propose de créer une tranche supplémentaire d'impôt à 45%, la candidate d'extrême-gauche tenait à lui rappeller que jusqu'en 2000, il y avait une tranche d'impôt à 54%, et sous Giscard elle était même à 60%. Ce sont les gouvernements successifs qui ont abaissé le seuil, notamment Lionel Jospin, en 2000, à 52,75%. Et face à l'argument du député de Corrèze selon lequel il ne veut pas trop taxer pour ne pas faire fuire les capitaux à l'étranger, la candidate s'insurge et réfute l'argument.
Se plaçant dans la continuité totale d'Arlette Laguiller, Nathalie Arthaud a notamment évoqué "la rapacité patronale" et "la génération entière d'exploités" avant d'expliquer que "notre avenir n'est pas au fond des urnes. Nous devons nous préparer à nous battre pour défendre nos intérêts vitaux". Thématiques classiques, pour un oral plutôt réussi.