Présidentielle : tout le monde drague le Che

Le corps n'est pas encore froid que déjà les autres candidats se ruent sur lui, avides de soutien, quel qu'en soit la forme. Alors que le sénateur de Belfort, figure historique de la gauche, n'a pas encore indiqué quel candidat il soutiendrait et hésiterait entre François Hollande et Jean-Luc Mélenchon, plusieurs candidats se sont réclamés une certaine filiation idéologique pour revendiquer un soutien politique.

Si le socialiste a préféré rester discret, et simplement saluer la "sage décision" du candidat souverainiste, Jean-Luc Mélenchon lui a été un peu plus direct en affirmant la cohérence idéologique entre leurs deux partis et affirme que "ce serait un honneur de l'avoir avec nous". Nicolas Dupont-Aignan lui a appelé les militants du MRC à venir le soutenir, sur Twitter.

Mais l'approche la plus originale revient indubitablement au Front National qui, accueillant en son sein certains chevenementistes, a appelé publiquement hier l'ancien candidat souveraniste à lui céder ses parrainages. En manque de signatures, le porte-parole de la candidate, qui fut aussi l'ancien directeur de cabinet de Jean-Pierre Chevénement, lui a écrit pour lui demander de donner ses 400 parrainages déjà obtenus à Marine Le Pen.

Si l'ancien ministre a expliqué qu'il donnerait une consigne de vote en temps venu, pour le moment son coeur balance entre les socialistes et le Front de Gauche, avec qui apparemment les discussions avanceraient bien. Cependant, des cadres du MRC comme le maire du 11e arrondissement Georges Sarre a appelé à voter Hollande, pour "privilégier l'efficacité en faveur d'un changement de Président de la République sans lequel aucun espoir d'alternative politique ne sera offert à la France".