Le retour de Tapie en politique n'est pas vu d'un si mauvais œil par le PRG [vidéo]

Sur France Info, ce 11 juillet, Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche – qui compte dans ses rangs trois membres du gouvernement – a été invité à réagir aux propos de Bernard Tapie qui n'a pas exclu de s'investir dans la prochaine campagne des municipales à Marseille. Dans une brève allocution [document sonore], Baylet a exprimé deux sentiments. La presse semble en avoir retenu un : le PRG attend la décision de la justice sur l’arbitrage controversé du litige qui oppose Tapie au Crédit Lyonnais sur la vente d’Adidas pour savoir s'il peut à nouveau collaborer avec lui.

«Il me semble difficile de s'afficher avec Bernard Tapie», a ainsi assuré Jean-Michel Baylet. «Si la Cour d'appel reconnaît que Bernard Tapie est innocent au sens judiciaire du terme, à ce moment là, peut-être seront nous amenés à revoir notre position mais pour l'instant la réponse c'est non», a déclaré le patron du PRG. En somme, l'avenir de Tapie au sein du PRG, formation politique qui travail main dans la main avec la majorité – Baylet avait d'ailleurs concouru dans la primaire socialiste de 2011 –, ne tient qu'à une décision de justice.

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Et tant pis si l'homme d'affaires incarne, aux yeux mêmes de l'électorat de gauche, tous les errements et dérives de l'affairisme antisocial des années 80 et 90. Tant pis aussi, si Bernard Tapie a été condamné à des peines lourdes pour de graves affaires de corruption et de subornation de témoin (un an ferme dans l'affaire OM-VA). Pour Jean-Michel Baylet, «Bernard Tapis veut [simplement] continuer un combat qu'il a toujours mené avec talent contre le Front national». En cela – deuxième sentiment exprimé par Baylet – la déclaration de Bernard Tapie sur son souhait de s'investir en politique lui «semble positive»...

Bernard Tapie : "Contre le FN de toutes nos... par Europe1fr

La veille, sur Itélé, Bernard Tapie a clairement indiqué : «Je ne me présenterai plus aux élections.» Avant de nuancer immédiatement : «Si, à Marseille, le FN reste en seconde position, je ferai les marchés, les écoles, pour le faire reculer (…). La gauche, croit, à tort, que le FN c’est un moyen de baiser la droite»... Et d'insister : «Ma famille politique, ce sont les Radicaux. Je vais demander à Baylet, il va me dire s’il accepte que je reparte avec lui pour quelques campagnes, quelques marchés, quelques villes (…). Si vraiment il y a un danger à ce que partout dans les grandes villes ou ailleurs, le Front puisse jouer les arbitres, il faut de toute nos forces l'empêcher.»

Quelques jours auparavant, il avait fait état de ses liens très forts avec Christiane Taubira, ministre de la Justice. Qui quand à elle, avait qualifié «d'extrêment puissante» la personnalité de Bernard Tapie... L'ancien ministre de la Ville, une fois que seront apaisées les affres de l'affaire du Crédit Lyonnais, semble donc pouvoir compter sur un accueil courtois au sein du PRG... Rappelons ici que M. Baylet avait été condamné, en 2003, à 6 mois de prison avec sursis et 30.000 euros d'amende pour abus de biens sociaux.