L'UMP se prononce pour des primaires, Copé restera président jusqu'en 2015
Publié le Par Gaspar S.
UMP Photos - flickr
Les résultats du vote interne qui s'est tenu les 28, 29 et 30 juin ne souffrent cette fois-ci aucune discussion.
Sur les 315 000 adhérents que compterait l'UMP, 85 000 ont participé au vote. Cette fois-ci, la décision des militants est claire : ils souhaitent l'apaisement mais aussi des primaires ouvertes en vue des échéances de 2017.
Ainsi, 93 % des militants qui ont participé au vote ont rejeté l'idée d'un nouveau vote pour élire le président du parti à l'automne prochain. De fait, Jean-François Copé – qui avait été désigné président du parti suite à un scrutin émaillé de nombreuses fraudes – restera à la tête de l'UMP jusqu'en novembre 2015.
Pour mémoire : Les militants UMP ont commencé à voter sur la présidence et des futures primaires.
Ce vote est le fruit d'une conciliation qui a eu lieu le 27 mai entre Jean-François Copé et François Fillon. Beaucoup de militant ont très mal vécu l'élection de l'automne 2012. Leur choix de repousser les hostilités était donc prévisible. Il était également souhaité par l'état-major du parti.
Dans Le Figaro, Jean-François Copé a ainsi affirmé que les adhérents «ont voulu tourner la page et leur choix est massif et sans ambiguïté». «Nous pouvons enfin nous consacrer à reconquérir le cœur des Français. Pour ce qui me concerne, seul cet objectif m’engage. Ce vote ne vient pas sanctuariser un état de fait, au contraire il libère les énergies», a-t-il poursuivi.
La réforme des statuts de l'UMP a également été actée à 92 % par les adhérents. Ce nouveau texte prévoie l'organisation d'une primaire ouverte afin de désigner le candidat du parti en 2017. Cette primaire devrait avoir lieu en 2016 et constituera une nouveauté pour le mouvement.
Au cœur de la polémique sur le mauvais déroulement du scrutin lors des primaires à Paris, Isabelle Balkany, proche de Nicolas Sarkozy, avait estimé que la primaire, «ce n'est décidément pas [la] culture [de l'UMP] (…).» Pourtant, si l'ancien président veut concourir en 2017, il devrait se conformer à une telle primaire. François Fillon, lui, a déjà fait connaître sa volonté d'y participer.