Mort de Pierre Mauroy : ''un pilier du socialisme démocratique'' s’en va

Depuis le Japon, Laurent Fabius a annoncé la mort de Pierre Mauroy. Adhérent à 16 ans aux Jeunesses socialistes, Pierre Mauroy avait été le premier ministre de François Mitterrand de 1981 à 1984. À Matignon, il avait orchestré la mise en place de l'impôt sur les grandes fortunes, la cinquième semaine de congés payés, les 39 heures ou encore la décentralisation et l'abolition de la peine de mort.

Pierre Mauroy était aussi une figure de la vie politique lilloise. Maire de la ville pendant près de 28 ans, de 1973 à 2001, il avait été élu député du Nord à trois reprises (1973, 1981, 1986). Il avait également été président du Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais de 1974 à1981. En 2008, il avait laissé la présidence de la Communauté urbaine de Lille à Martine Aubry, avec laquelle il entretenait une relation privilégiée.

Âme populaire

Né en 1928 à Cartignies dans le Nord, Pierre Mauroy était devenu professeur dans un lycée technique de la banlieue parisienne en 1952. En 1961, il avait pris la tête de l'importante fédération socialiste du Nord. Par la suite, il avait accédé à des fonctions nationales en devenant secrétaire général adjoint de la SFIO en 1966. Il avait soutenu François Mitterrand dans sa trajectoire au sein du mouvement socialiste.

Depuis le Japon, François Hollande a salué la mémoire «d'un pilier du socialisme démocratique». Dans un communiqué publié au nom du Parti socialiste, Harlem Désir écrit : «Militant et homme d’Etat, Pierre Mauroy incarnait l’âme populaire et la fierté ouvrière de la gauche. Il était un homme du peuple et aura consacré sa vie à le servir (…).» Pierre Mauroy souffrait d'une tumeur cancéreuse aux poumons depuis plusieurs années.