Amnistie syndicale : Placé s'en prend à Hollande [vidéo]
Publié le Par Gaspar S.
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Ce jeudi 26 avril, Jean-Vincent Placé s'est emporté contre la nouvelle position du gouvernement sur l'amnistie de personnes condamnées durant des mouvements sociaux.
Il appelle les députés à la «désobéissance». Le sénateur Europe Ecologie-Les Verts (EELV) n'a pas mâché ses mots ce matin sur l'antenne de France Info. Il est apparu particulièrement irrité par la position du gouvernement sur le texte qui sera soumis aux députés le 16 mai prochain. Ce texte prévoit d'annuler les condamnations pénales et les sanctions disciplinaires pour les atteintes aux biens commises depuis janvier 2007.
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Le 23 avril dernier, Alain Vidalies, ministre chargé des Relations avec le Parlement, avait précisé la position du gouvernement sur le sujet : le texte ne sera pas défendu. En conséquence, le groupe PS ne devrait pas voter avec les autres élus de gauche pour le texte. Au Sénat, les socialistes n'avaient pourtant pas faire barrage au texte. C'est ce qui explique l'ire de Jean-Vincent Placé. Ce dernier dénonce un «oukase» du gouvernement. Et de s'adresser aux députés du groupe socialiste : «Je dis aux députés PS : on ne peut pas obéir aux ordres les plus idiots.»
François Hollande accusé de «beaucoup d'autoritarisme»
Le sénateur a également rappelé le travail fourni sur le sujet par la chambre haute à laquelle il appartient : «L’ensemble de la majorité sénatoriale, du PS au PC aux Verts, nous avons voté ce texte.»
Amnistie sociale : EELV appelle les députés... par FranceInfo
Le sénateur EELV a ensuite voulu mettre en avant la responsabilité du président de la République sur un tel dossier. A propos du rapide revirement du gouvernement, il a affirmé : «Ça veut dire que le message vient du plus haut de la République (…) La façon de gouverner aujourd’hui c’est imprévoyance, aveuglement et comme souvent en position de faiblesse, beaucoup d’autoritarisme.» Puis, en direction des membres de la majorité, il a appelé à «avoir de la dignité et de l’honneur» et à «respecter ses engagements».
Cette semaine, des représentants du Front de gauche avaient violemment critiqué la position du gouvernement sur l'amnistie sociale. Hier, sur France 2, Jean Luc Mélenchon s'était dit «consterné et, comme beaucoup, blessé» par le choix du gouvernement.