FN–UMP : Copé n'acceptera «aucune collusion» [vidéo]

«Un voisinage malheureux.» C'est ainsi que Jean-François Copé a qualifié la présence de Gilbert Collard derrière la banderole «Tous gardien du code civil». Bon nombre d'élus UMP avaient pris place en tête de cortège, à proximité de ladite banderole. Gilbert Collard s'est joint à eux.

Alors, les photographes et journalistes s'en sont donné à cœur joie : les uns ont immortalisé la scène. Ils ont montré le député, proche du Front national, au milieu des élus de l'UMP. Les autres ont questionné Hervé Mariton, Patrick Ollier (UMP) ou Jean-Christophe Fromantin (UDI). Chacun d'eux a donné des réponses plus ou moins embarrassées. Devant le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, Brice Hortefeux a assumé : «Moi, je ne me préoccupe pas des autres.» Peuvent se joindre au cortège tous «les citoyens qui partagent les convictions de ceux qui ont organisé la rencontre.»

«Cordon sanitaire»

Jean-François Copé a réagi. Il ne faut pas voir dans la présence de Gilbert Collard au sein du cortège, et à proximité des élus de droite, un quelconque rapprochement politique avec le Front national : «Je n’accepterai sur le plan politique aucune collusion avec l’extrême droite», a déclaré le maire de Meaux sur RTL. La présence du député proche de Marine Le Pen «est bien sûr un voisinage malheureux et l’UMP ne fait aucune collusion avec l’extrême droite», a même précisé le président de l'UMP. Il réaffirme ainsi la stratégie du «cordon sanitaire» élaboré par le RPR de Chirac : aucune alliance envisageable avec le Front national.

Jean-François Copé invité de Jean-Michel Aphatie par rtl-fr

De son côté, Marine Le Pen a rappelé que sont parti était «opposant à l'UMP (…) coresponsable de la situation de notre pays». Et de reprendre l'argumentaire de Brice Hortefeux : «Il n'en demeure pas moins qu'en démocratie, il peut vous arriver de vous retrouver sur une même opinion avec des partis politiques que par ailleurs vous contestez.» Harlem Désir (PS) a mis son grain de sel dans cette histoire de banderole. «Le mouvement [contre l'ouverture du mariage aux couples de même sexe] est devenu une sorte d'acte fondateur entre la droite et l'extrême droite» a-t-il asséné depuis la rue de Solférino...