Des parlementaires PS s'interrogent sur la présence de Nicolas Sarkozy au Conseil Constitutionnel.
Publié le Par Jennifer Declémy
Alors que l'ancien président se mêle de moins en moins discrètement à la crise de l'UMP, des parlementaires socialistes interpellent le Conseil constitutionnel sur ce mélange des genres.
Membre de droit du Conseil constitutionnel en tant qu'ancien président de la république, Nicolas Sarkozy suscite une nouvelle polémique en se mêlant ouvertement à la crise interne de l'UMP. Plusieurs parlementaires socialistes estiment en effet qu'en intervenant de la sorte dans un parti politique, l'ancien président contrevient à son devoir de réserve inhérent à son nouveau rôle de "sage".
"Nous souhaiterons que vous saisissiez, dans les meilleurs délais, le président du Conseil constitutionnel de cette situation fort préjudiciable au fonctionnement de nos institutions" écrivent ces parlementaires dans une lettre adressée aux présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale pour qu'ils saisissent Jean-Louis Debré comme la constitution le leur permet. Car en effet, ces élus considèrent qu'il n'y a "aucun doute (...) un membre du Conseil constitutionnel s'implique activement dans les affaires internes d'un parti politique".
Pour faire valoir leur argument, les parlementaires font valoir l'article 1 de l'ordonnence du 13 octobre 1959 disposant que "les membres du Conseil constitutionnel doivent s'abstenir de tout ce qui pourrait compromettre l'indépendance et la dignité de la fonction". La semaine dernière, sur Europe1, le président du Conseil n'avait pas souhaité commenter cette situation mais il pourrait le faire prochainement si le rôle de Nicolas Sarkozy dans la crise interne de l'UMP se fait plus public encore.