Manuel Valls accuse la droite d'avoir fait revenir le terrorisme.

Rarissime à l'Assemblée nationale, la séance des questions au Gouvernement cet après-midi n'a duré que trente minutes, au lieu des soixante habituelles, en raison d'un incident de séance qui a obligé le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, à suspendre la séance. L'incident en question provient d'un échange musclé entre le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, et les députés de l'opposition. Le ministre a en effet accusé l'ancienne majorité d'être responsable du retour du terrorisme en France.

"L'esbrouffe c'est vous, l'échec c'est vous, la hausse de la délinquance c'est vous, les suppressions des postes de policiers et de gendarmes c'est vous, le retour du terrorisme dans le pays c'est vous, la division des français c'est vous" a ainsi taclé Manuel Valls, suscitant l'indignation des députés de droite qui ont alors crié à sa démission tout en se rapprochant des bancs du Gouvernement.

Pour le président du groupe UMP, "les propos de Mr Valls sont intolérables. Perdre son sang-froid, avoir de tels propos injurieux, jamais sous la Ve République un ministre de l'intérieur ne s'est permis de telles accusations. C'est irresponsable. Il convient que le président de la république se pose la question du maintien de Mr Valls au Gouvernement". Il semble donc que l'état de grâce du ministre que l'on qualifie souvent de "Sarkozy de gauche" auprès de la droite soit bel et bien terminé...