Pierre Moscovici répond gentiment aux grands patrons.
Publié le Par Jennifer Declémy
Le ministre de l'économie s'est chargé, ce matin sur Europe1, de déminer le terrain auprès des grands patrons qui ont lancé ce week-end un ultimatum à l'exécutif.
Vendredi dernier, dans une entreprise de Lot-et-Garonne, il disait "des mots d'amour" aux entrepreneurs, ce matin sur Europe1 Pierre Moscovici avait la charge de brosser dans le sens du poil les grands patrons qui ont pourtant lancé ce week-end un ultimatum à l'exécutif. Ainsi, si le ministre des finances juge "impossible" de répondre favorablement à la demande de la baisse du coût du travail de l'ordre de 30 milliards d'euros, il n'en a pas moins tenté d'atténuer la portée de cet ultimatum qui ressemblait presque, pourtant, à une déclaration de guerre.
"Je pense pour ma part que nous allons d'abord agir sur ce qui n'est pas le coût du travail mais nous allons agir aussi sur le coût du travail, mais pas comme le demande l'AFEP, par une augmentation de la CSG ou de la TVA de manière massive, parce que nous pensons au pouvoir d'achat des français" a ainsi louvoyé le ministre de l'économie qui remercie presque les grands patrons ce matin pour leur "contribution au débat".
"La méthode de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault, c'est le dialogue" a insisté Pierre Moscovici, "mais qui dit dialogue dit aussi respect de positions différentes (...) ils [les grands patrons] ont raison [de s'inquièter]" défend le ministre.