François Hollande détaille sa stratégie pour la compétitivité.
Publié le Par Jennifer Declémy
Lors d'un discours hier à Paris, le chef de l'état a promis des mesures sur la compétitivité après la remise du rapport Gallois.
Devant 3 000 patrons hier à Paris, le président Hollande a longuement parlé de compétitivité, affirmant vouloir, en ce domaine, mettre en place non pas un "choc" prôné par le patronat, mais un "pacte" qui devrait s'inspirer du contenu du rapport Gallois, qui sera remis le 05 novembre prochain.
"En ces matières, il n'y a pas de formule magique, il n'y a pas de réponse unique, c'est un ensemble de moyens, de dispositions, de politiques qui doivent être mobilisés (...) Je propose donc un pacte entre tous les acteurs" a commencé le chef de l'état qui a concédé que le coût du travail était un facteur de compétitivité, mais pas le seul. Dans cette optique, François Hollande a promis un basculement d'une part des cotisations salariales payées par le patronat sur la fiscalité, sans apporter davantage de précisions.
"Je déconseille l'idée du choc, qui traduit davantage un effet d'annonce qu'un effet thérapeutique" a poursuivi François Hollande, semblant exclure là le choc de 30 milliards demandé par Laurence Parisot et qui serait présent dans le rapport Gallois. En revanche, le pacte que devrait proposer l'exécutif devrait contenir une réforme de l'impôt des sociétés, mais aussi "des dispositions en faveur de l'investissement dans les PME" ainsi que des réformes concernant "l'accès aux capitaux, le prix de l'immobilier, la complexité administrative, la rigidité du marché du travail, l'inadéquation des formules, voire même de la formation, le poids de la fiscalité".