Mehra : Manuel Valls dévoile le rapport de l'IPGN, Squarcini le conteste.
Publié le Par Jennifer Declémy
Capture d'écran
Le ministre de l'intérieur a rendu public cet après-midi le rapport de l'IPGN sur l'affaire Mehra. L'ancien directeur de la DCRI a aussitôt dénoncé "un rapport tronqué".
Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a rendu public aujourd'hui le rapport de l'IPGN sur l'affaire Mehra, commandé il y a quelques mois pour faire le point sur les défaillances qui ont eu lieu lors de cette affaire. Or, le rapport justement met en exergue "plusieurs défaillances objectives", dont l'évaluation de la dangerosité de Mohamed Mehra.
Selon le rapport, ces défaillances "tiennent à la conjonction d'omissions et d'erreurs d'appréciations à des problèmes de pilotage et d'organisation des services et à des cloisonnements encore très présents entre renseignement intérieur, police judiciaire et sécurité publique". Pour le ministère de l'intérieur, "ce rapport prend acte des dysfonctionnements passés afin de consolider la lutte antiterroriste au service de la sécurité des français (...) Il s'agit de renforcer l'efficacité des services de renseignement face aux mutations des menaces terroristes".
"Ce rapport comprend des pistes concrètes afin de renforcer les outils de détection, de surveillance et d'enquête, ainsi qu'une évaluation des risques terroristes. S'agissant de la DCRI, il prévoit la création d'une structure dédiée au pilotage des services territoriaux, le développement d'une structure d'audit interne, la formalisation des entretiens de prévention-disssuasion et le recours à des experts extérieurs" explique également la place Beauvau.
L'ancien chef de la DCRI Bernard Squarcini a aussitôt dénoncé dans le Figaro ce "rapport tronqué" et met en doute l'impartialité de ce rapport. "Je n'ai jamais été entendu par l'IGPN dans cette affaire" assure-t-il ainsi.