Pierre Moscovici veut mettre fin à la querelle avec les pigeons.
Publié le Par Jennifer Declémy
Le ministre des finances déclare ce matin dans les Echos vouloir "mettre fin à une mauvaise querelle" avec les pigeons toujours en colère contre le projet de budget 2013.
Dans une interview au journal les Echos, le ministre de l'économie Pierre Moscovoci entend "mettre fin à une mauvaise querelle" avec les pigeons, et ce alors que les parlementaires ont commencé cette semaine à étudier le projet de budget pour 2013. Et tandis que le Medef demande au Gouvernement de revoir intégralement sa copie, le ministre refuse catégoriquement.
"A un moment il faut savoir atterrir (...) trouver des compromis intelligents" estime le ministre socialiste pour qui "quand un mouvement spontané soulève de vraies questions, je l'accueille. Quand les chefs d'entreprise, à travers leurs organisations, souhaitent une écoute, un dialogue, ma porte est ouverte. Quand on bascule sur des critiques globales et idéologiques, je les refuse".
Pierre Moscovici confirme également que les renoncements face aux pigeons devraient coûter 750 millions d'euros de manque à gagner pour l'état français. "La réforme ne s'appliquera pas aux créateurs d'entreprise. Les abattements seront renforcés pour les investisseurs, les business angels seront encouragés à réinvestir. Quant aux gestionnaires de fonds et aux dirigeants détenteurs d'actions gratuites, ils seront traités de façon spécifique" explique-t-il tout en ajoutant que la mesure ne sera pas rétroactive pour 2012. En revanche promet-il, "il n'est pas question de revenir sur l'alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail".