L'Hadopi est très fière de son bilan.

Des centaines de millions d'euros par an de fonctionnement pour UNE seule condamnation de 150 euros depuis qu'elle existe, 1,3 million d'avertissements envoyés aux internautes ou encore 18 dossiers transmis à la justice : tel est le bilan de la Hadopi depuis son entrée en vigueur en 2010, et pourtant, aujourd'hui devant la presse, la Haute autorité a tenté de défendre avec un acharnement certain son bilan d'activité, alors que ses jours sont peut-être comptés.

C'est en mars 2013 que la mission Lescure décidera de l'avenir de la Hadopi, mais on sait déjà que la ministre de la culture, Aurélie Filippetti, y est foncièrement hostile. La présidente de la Haute autorité a donc tenté de défendre son pré-carré en dénonçant "le dénigrement systématique et les attaques permanentes" dont la structure est l'objet depuis son entrée en vigueur.

Selon la responsable, la Hadopi a permis de faire diminuer "des usages P2P et des mises à disposition de contenus illicites, et un effet pédagogique de la riposte graduée" et elle argue du faible nombre de récidivistes et de l'unique condamnation qui a eu lieu jusqu'à présent pour se féliciter de son efficacité. "Il n'est pas possible, après deux années d'existence, de faire table rase du passé" avance également la responsable de la Hadopi.