Le Gouvernement annonce des mesures pour la téléphonie mobile.

Les ministres du redressement productif et de l'économie numérique, Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin, ont publié hier toute une série de mesures destinées à "rendre viable un marché à quatre opérateurs de réseaux de téléphonie mobile en France".

Pour le Gouvernement il s'agit de permettre que "ce secteur renoue avec l'investissement et la création d'emplois" selon le communiqué des deux ministres qui ont d'ailleurs rencontré ces derniers mois des dirigeants des quatre marques de téléphonie mobile. Un observatoire des investissements dans les réseaux mobiles est également mis en place et devra s'appuyer sur "l'expertise conjointe de l'Agence nationale des fréquences et de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes".

Un nouvel audit sur la 3G est prévu à la fin du mois, et là c'est clairement Free Mobile qui est dans le viseur. Le nouvel opérateur est en effet accusé par ses concurrents de ne pas avoir suffisamment investi dans sa propre infrastructure de réseau et de se reposer sur son contrat d'itinérance avec Orange. Cependant, jusqu'à présent, l'Acerp n'estime pas que Free ait rompu son contrat. En outre, le Gouvernement propose que l'octroi des fréquences d'exploitation d'un réseau pourrait être assorti de promesses sur le maintien de l'emploi en France, notamment dans les centres d'appel.

Dernière décision annoncée par le Gouvernement : la limitation de la possibilité du recours à l'itinérance pour favoriser l'investissement de chaque opérateur dans sa propre infrastructure. "Le déploiement par chaque opérateur de son propre réseau doit être la règle" insiste le Gouvernement qui juge que "le recours à l'itinérance ne saurait servir de modèle économique et ne peut donc se concevoir que de manière transitoire".