Arnaud Montebourg demande à Arcelor Mittal de permettre la reprise de l’usine de Florange.
Publié le Par Jennifer Declémy
AFP/Patrick Kovarik
Le ministre du redressement productif a rencontré les salariés de Florange hier après-midi et leur a promis d'obliger ArcelorMittal à investir suffisamment pour garder le site ouvert.
Le ministre du redressement productif s’est rendu sur le site de Florange hier après-midi, pendant que le chef de l’état recevait le patron d’Arcelor Mittal à l’Elysée. L’objectif, pour le Gouvernement, est de permettre la reprise du site dont l’entreprise devrait annoncer lundi prochain qu’il va être fermé. Pour Arnaud Montebourg, c’est un véritable « bras de fer » qui commence avec le géant de l’aciérie, dont il veut qu’il investisse 150 millions euros.
« Mittal a fait une première concession qui consiste aujourd’hui à accepter une reprise, là où ailleurs, dans d’autres sites, il la refuse » a d’abord rappelé le ministre qui veut absolument le redémarrage des deux hauts fourneaux de Florange qui sont arrêtés depuis 14 mois déjà. Et « si la direction décidait lundi de ne pas faire repartir les hauts fourneaux, le gouvernement a déjà donné instruction à ses mandataires (…) qu’ils se tiennent prêts à rechercher un opérateur industriel durable et sérieux et disposant d’un projet solide et réaliste ».
Pour le moment, le Gouvernement fixe deux objectifs à atteindre : que les activités abandonnées dans la filière « chaude » puissent « faire l’objet d’une reprise par tout opérateur intéressé dans le monde » mais aussi que l’aciérie, si elle abandonne le « chaud », « investisse de façon significative et importante dans la filière froide ». Autant d’investissements qui s’élèvent à 150 millions d’euros.