Un rapport dénonce la RGPP de Nicolas Sarkozy.

Un rapport remis aujourd'hui sur la révision générale des politiques publiques vient étayer les critiques des socialistes contre cette réforme menée sous Nicolas Sarkozy, et perpétuellement vantée par l'UMP. Ainsi, selon le rapport, la RGPP s'est caractérisée par "une communication lénifiante", "des mesures imposées sans dialogue" ou encore "une démarche trop rapide". Autant d'arguments que la nouvelle majorité va pouvoir reprendre contre l'ancienne.

Alors que l'objectif de cette réforme était d'économiser près de 15 milliards d'euros entre 2009 et 2013, les rapporteurs estiment que "l'impact financier [est] réel mais difficile à évaluer" tandis que la méthode est critiquée car étant "inconciliable avec l'ambition initiale de révision des politiques publiques". Le rapport critique le fait que seul l'administration d'état ait été concernée, et pas celles territoriale et hospitalière. Et alors que 150 000 postes aient été supprimés entre 2007 et 2012, le rapport déplore que "la gestion des ressources humaines n'a pas été à la hauteur des enjeux".

Est critiqué enfin le recours fréquent par Nicolas Sarkozy à des audits privés, dont la facture s'élève en moyenne à 46 millions d'euros par an, tout comme le recours important à des cabinets privés est dénoncé. Pour faire des économies durant le prochain quinquennat, les auteurs du rapport préconisent "d'achever les mesures RGPP en cours, sauf exception" puis de rénover l'action publique selon trois principes : donner la parole aux agents de l'état pour identifier les économies à faire, lancer une revue des politiques impliquant tous les acteurs et "faire de l'amélioration des ressources humaines un chantier prioritaire".