Municipales : Marine Le Pen veut aller plus loin que le FN.

D'ici à 2014, date des prochaines échéances électorales, le Front national a du pain sur la planche pour ne pas perdre du terrain médiatique et politique. Et le premier objectif pour le parti d'extrême-droite est de préparer les échéances municipales en préparant des cadres, des candidats et des listes alors que le parti manque encore beaucoup de personnes suffisamment qualifiées pour pouvoir se présenter à des élections.

"On sera partout, dans toutes les grandes villes" prévient d'ores et déjà Marine Le Pen dans des propos rapportés par le journal le Monde, "nos résultats dans certaines grandes villes ne sont pas une fatalité. On va investir au maximum dans les villes de plus de 9 000 habitants. Et susciter la participation dans les conseils municipaux dans la ruralité. Il y aura une vraie stratégie d'implantation locale à travers les municipales" espère-t-elle. "On n'existe pas uniquement parce que l'on a des députés ou des conseillers régionaux, parce que sinon, le centre existerait. On existe parce qu'on a une parole différente" veut croire la députée européenne pour qui "nous allons susciter des débats et y participer. Je n'ai aucune inquiétude".

Pour ce faire, Marine Le Pen veut refaire comme aux législatives, c'est à dire investir des candidats sous l'étiquette Rassemblement Bleu Marine, et non pas celle nettement plus controversée du Front national. Pour cela les statuts de l'association seront déposés cette semaine, et la présidente en sera bien évidemment elle-même, tandis que Gilbert Collard sera secrétaire général, Bertrand Dutheuil de la Rochère en sera le trésorier tandis que Paul-Marie Couteaux et Karim Ouchikh en seront administrateurs. Mais comme le dit si bien son propre père, "une chèvre née dans une écurie n'est pas pour autant un cheval" : Marine Le Pen aura beau inventer tous les noms qu'elle veut, l'extrême-droite reste l'extrême-droite.