Manuel Valls confirme l'abandon du récépissé.

Lors d'un discours devant policiers et gendarmes, Manuel Valls a confirmé ne pas vouloir mettre en place le récépissé, promesse de campagne de François Hollande, "très difficile, trop bureaucratique et lourd à gérer" juge l'ancien maire d'Evry.

"Il ne faut compliquer, de manière déraisonnable, le travail des policier sur le terrain" justifie le locataire de la place Beauvau. "J'ai du respect pour la sincérité des promoteurs de la délivrance d'un récépissé à chaque contrôle d'identité mais il me semble très difficile de retenir leur proposition, en définitive peu développée à l'étranger" avance Manuel Valls. "En outre, partout où elle existe, elle est associée à une classification de la population incompatible avec notre conception républicaine" souligne-t-il.

Pour pallier à cette promesse non tenue, le ministre de l'intérieur propose "de rétablir sur l'uniforme ou le brassard un élément d'identification comme le numéro de matricule". Mais alors que les contrôles au faciès se multiplient en France, Manuel Valls insiste, "les contrôles d'identité ne sauraient toutefois être ni abusivement répétés à l'égard des mêmes personnes ni multipliés sans discernement dans tel ou tel quartier".