Christiane Taubira présente sa politique pénale en rupture avec l'ère Sarkozy.
Publié le Par Jennifer Declémy
La ministre de la justice a présenté ce matin en conseil des ministres les nouvelles orientations de la politique pénale qu'elle entend mettre en place.
Si Manuel Valls se plaît à s'inscrire dans la continuité de la politique menée par Nicolas Sarkozy, Christiane Taubira elle est bien décidée à rompre avec ce qui caractérisait la politique judiciaire ces cinq dernières années. Ce matin, en conseil des ministres, la garde des sceaux a détaillé les grandes orientations de la politique pénale qu'elle entend mener.
Pour cette nouvelle politique pénale, la ministre de la justice veut se fonder essentiellement sur sept principes : "individualisation des décisions, action judiciaire en temps utile, attention portée aux victimes d'infractions, respect des droits de la défense, direction effective des officiers de police judiciaire, recours à l'incarcération lorsque tout autre sanction est inadéquate, spécialisation de la justice des mineurs".
La rupture avec la précécente majorité se fait surtout sur les peines planchers et les aménagements de peines, Christiane Taubira souhaitant rompre avec la logique du "tout-carcéral". D'où une insistance particulière apportée à "l'individualisation" des décisions de justice. "Toute décision doit être individualisée, même dans les contentieux répétitifs en tenant compte des éléments de faits, du contexte et de la personnalité des mis en cause" souligne la chancellerie.