Le Front de Gauche veut faire de la pédagogie sur le traité européen.
Publié le Par Jennifer Declémy
Mobilisé contre le traité budgétaire européen, le Front de Gauche veut avant tout faire de la pédagogie citoyenne pour mobiliser contre le TSCG.
Réunis aux journées parlementaires du Front de Gauche, les élus ont bien entendu avant tout discuté du traité budgétaire européen qui sera le prochain gros débat parlementaire, et auquel ils sont fortement opposés, avec en ligne de mire une manifestation le 30 septembre prochain. Alors qu'il ne reste plus que deux semaines pour convaincre l'exécutif d'organiser le référendum tant réclamé, les élus misent avant tout sur un effort de pédagogie auprès des citoyens pour les mobiliser sur ce sujet.
"La bataille est loin d'être gagnée pour faire comprendre qu'il faut inverser les priorités entre les déficits et la croissance" avoue la sénatrice Nicole Borvo Cohen Seat dans son discours d'ouverture, d'autant que certains élus et responsables du FDG reconnaissent que les citoyens ne sont guère intéressés par le débat sur le traité européen. "En 2005, la mobilisation pour le oui au traité européen était extraordinaire. Aujourd'hui nous sommes les seuls à argumenter. Le camp du oui est silencieux, absent du débat. C'est comme un combat de coq sans adversaire" résume d'ailleurs le sénateur Eric Bocquet.
Des difficultés que Jean-Luc Mélenchon reconnait lui aussi. "Je ne suis pas sûr que tous les élus locaux aient bien compris ce que ce mécanisme de soi-disant stabilité va apporter. Il va toucher les communes, les collectivités locales" déplore-t-il. D'où l'importance du rendez-vous du 30 septembre qui doit marquer le début de la mobilisation citoyenne contre ce traité. "La manifestation du 30 septembre n'est que le début de toutes les batailles à venir, budgétaires, sociales etc" avance le communiste Pierre Laurent qui voit cette date comme un point de départ, et non d'arrivée.