Geneviève Fioraso assure qu’aucune université ne sera mise sous tutelle financière
Publié le Par Julie Catroux
La ministre de l’enseignement supérieur Geneviève Fioraso a annoncé dans un entretien au Monde « qu’aucune université ne sera mise sous tutelle financière ».
Alors que la ministre de l’enseignement supérieur doit tenir aujourd’hui sa conférence de presse de rentrée, Geneviève Fioraso a déclaré dans un entretien au Monde « qu’aucune université ne sera mise sous tutelle financière » même si elle admet que de nombreuses universités françaises connaissent des difficultés financières.
Affirmant ne pas vouloir appliquer le décret de 2008 qui prévoit « qu'une université accusant un déficit deux années de suite soit mise sous tutelle et que son budget soit établi par le recteur », la ministre annonce sa méthode pour sauver les établissements. « Des équipes d'ingénierie vont travailler avec le rectorat et les universités pour trouver des solutions. Par ailleurs, nous travaillons aussi sur la question du fonds de roulement. La LRU oblige les établissements à avoir un mois de fonds de roulement, comme d'ailleurs tous les établissements publics. Cela n'a pas de sens, étant donné que le paiement des salaires, le premier poste de dépense, est assuré par l'Etat » explique Geneviève Fioraso.
Interrogée sur le budget alloué à l’enseignement supérieur, la ministre assure qu’elle réussira « à tirer son épingle du jeu ». « Je pense qu'on arrivera à distribuer en 2013 plus que ce qui a été réellement débloqué en raison des gels budgétaires » souligne t-elle. Toutefois la ministre affirme qu’il « n’est pas question » d’augmenter les droits d’inscriptions, ni pour les étudiants étrangers, ni pour les étudiants français. « En revanche, nous allons remettre à plat les aides sociales actuelles en vue de la mise en place d'une allocation d'autonomie qui sera distribuée sous conditions de ressources » annonce Geneviève Fioraso.
Concernant la réussite en premier cycle qui est une des priorités du ministère de l’enseignement supérieur, la ministre déclare qu’il faut « revaloriser l'image de l'université » et que l’orientation doit être prise en compte. « Nous y travaillons avec Vincent Peillon. Notre objectif est de créer un service public de l'orientation territoriale, qui permettra de faire connaître dès le lycée les différents métiers » conclu la ministre de l’enseignement supérieur.