Affaire Merah : Manuel Valls déplore des fautes et des erreurs
Publié le Par Julie Catroux
Le ministre de l’Intérieur a déploré vendredi les "erreurs" et les "fautes" commises dans l'affaire Merah.
Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a déclaré vendredi dernier que des "erreurs" et des "fautes" avaient été commises dans l'affaire Mohamed Merah et que le travail des services de renseignement devait être amélioré.
"Il y a eu échec, mais la justice est saisie, une enquête approfondie est menée par l'IGPN", l'Inspection générale de la police nationale, la "police des polices", a dit le ministre lors d'un déplacement à Lyon. "Mais la question est : pourquoi n'a-t-il pas été sous surveillance après son retour [de plusieurs pays du Moyen-Orient et d'Afghanistan] ?", a-t-il ajouté.
"Une réflexion interne a été confiée à un inspecteur général et à un contrôleur général pour tirer les conclusions organisationnelles et opérationnelles dans le cadre du renseignement intérieur", a souligné un conseiller de Manuel Valls. "Mais la plus grande inquiétude est ce qui se passe dans nos quartiers : les trafics, la radicalisation, les jeunes Français qui partent s'entraîner à l'étranger. Il y a suffisamment de départs pour qu'on soit attentifs", a ajouté le ministre de l’Intérieur qui a estimé qu'il y avait aujourd'hui "un travail de renseignement qui doit être amélioré".
"On suit ce qui se passe dans les lieux de culte, on suit les individus et il faudra procéder à des expulsions. Ce travail est fait. Les expulsions d'imams aux discours radicaux doivent être poursuivies", a t-il poursuivit. "Merah, on voit comment il a pu construire quelque chose. Il y a des individus hybrides, reliés à Internet, pas des loups solitaires. Merah, ce n'était pas un loup solitaire » a conclut le ministre, contrairement à ce que déclarait Nicolas Sarkozy au lendemain du drame.