PS : Harlem Désir se cherche une légitimité.

Comment succéder légitimement à Martine Aubry quand on a été désigné par des manoeuvres de l'Elysée et qu'on a aucun charisme ? Difficile équation pour le nouveau patron du PS, Harlem Désir, qui depuis quelques jours est désormais en charge du parti de la majorité et doit chercher à s'imposer auprès des militants, dont beaucoup n'ont pas apprécié la manière dont il a été désigné (voir ici).

Hier, le député européen était donc à la fête de la Rose, à Ingres, où il s'est acharné à défendre le bilan des premiers mois du Gouvernement, dans un discours plutôt offensif, où il a jugé que "François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont fait plus de bien aux français en 100 jours que Nicolas Sarkozy et François Fillon en cinq ans". "Oui nous sommes fiers de l'action déjà engagée par le Gouvernement (...) Jean-François Copé et François Fillon préfèrent nous donner des leçons alors que eux n'en ont tiré aucune de leur échec et de la sanction des français" a-t-il martelé.

Concernant son propre travail à la tête du Parti socialiste, Harlem Désir indique vouloir que le parti soit "une force de soutien, force d'innovation et de proposition" mais "le PS doit continuer sa rénovation, qui a été entreprise avec courage et détermination par Martine Aubry au cours de ces dernières années", insistant notamment sur le non-cumul des mandats, qui a tant de mal à passer auprès de beaucoup de parlementaires socialistes (voir ici), (ici), (ou encore là), mais qui est "un engagement que nous tiendrons". Autre promesse, la parité, peu présente actuellement dans la direction (voir ici) : "la prochaine direction du Parti socialiste, j'en prends le mandat, sera totalement paritaire" clame-t-il.