Filippetti veut taxer les moteurs de recherche sur le web
Publié le Par Julie Catroux
La ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti a déclaré hier que "les gros acteurs" de l'Internet non fiscalisés en France, mais qui utilisent la matière première des sites d'information, devaient participer "au financement de l'information".
Interrogée hier sur la volonté des éditeurs de voir les géants du web soumis à une taxe, la ministre de la Culture et de la Communication a déclaré dans une interview publiée par les sites Aqui.fr et Rue89, que "les gros acteurs" de l'Internet non fiscalisés en France, mais qui utilisent la matière première des sites d'information, devaient participer "au financement de l'information".
Il y a des plate-formes "qui en fait se contentent de répertorier un certain nombre de dépêches" et "nuisent évidemment au travail des agences, parfois, et aussi à ceux qui font un vrai travail journalistique en ligne" souligne t-elle. "Certains sites, des moteurs de recherches issus d'acteurs économiques qui ne sont pas localisés en France et pas fiscalisés en France, utilisent énormément de matière première issue de la presse numérique" a poursuivi la ministre.
Selon la ministre, "une forme de rétribution par les sites qui aujourd'hui tirent un profit réel de l'utilisation des contenus riches en information, en savoir faire, en matière grise" est nécessaire. "Il faut qu'ils participent au financement de l'information", a-t-elle ajouté, estimant que "ces gros acteurs et plate-formes ne peuvent plus échapper à une forme de fiscalité dans des pays où par ailleurs ils dégagent un bénéfice certain".
Aurélie Filippetti a émis le souhait également qu'il y ait "une remise à plat" des aides à la presse, estimant notamment qu'"il n'est pas illégitime de s'interroger sur la pertinence de certaines aides qui vont vers des journaux, par exemple dits 'people' , qui ne sont pas dans des difficultés économiques avérées".