Le Front national veut s'implanter localement.
Publié le Par Jennifer Declémy
Après les résultats électoraux de cette année, le prochain défi pour l'extrême-droite des Le Pen est de réussir à conquérir des municipalités en 2014.
Le scénario de 1995 peut-il se reproduire en 2014 ? Il y a près de vingt ans, le Front national avait en effet conquis trois villes, toujours par la grâce d'un second tour où s'affrontaient trois listes. Aujourd'hui, le parti d'extrême-droite travaille d'ores et déjà à conquérir des mairies dans deux ans, pariant sur la faiblesse de l'UMP mais aussi sur certains bons scores aux dernières législatives qui leur font espérer décrocher certaines villes déjà ciblées.
"La référence c'est 1995" confirme Bruno Bilde alors qu'en 1995 une centaine d'élus d'extrême-droite étaient entrés dans les mairies, avant d'en disparaitre après la scission de 1998 et les échecs de 2001 et 2008. "Il nous manque un maillage plus étoffé et mieux formé. Et nous avons un gros déficit dans les grandes villes" avoue Louis Alliot qui est en charge d'un large plan de formation de cadres et militants dans toute la France.
"Notre objectif est d'avoir des leaders dans toutes les villes à partir de 100 000 habitants, mais il y a du travail" déclare pour sa part Steeve Briois qui semble oublier que c'est dans les plus grandes villes que l'extrême-droite fait ses plus mauvais scores. C'est donc les petites communes qui sont visées, comme Hénin-Beaumont naturellement. Au total, le FN espère présenter 500 listes en 2014 qui devraient d'ailleurs se lancer dans la bataille sous le label 'Rassemblement bleu marine" pour ainsi éviter l'image xénophobe et raciste qui colle au parti des Le Pen. Un oubli loin d'être gagné.