Martine Aubry laisse un PS en bon ordre.

Le constat est simple : avec Martine Aubry, ils ont tout raflé. Sénat, Régions, Cantonales, Présidentielle puis Législatives, sous l'ère Aubry, les socialistes auront été triomphants et aujourd'hui, alors qu'elle s'apprête à laisser la place à son ancien numéro deux, Harlem Désir, la maire de Lille laisse derrière elle un parti au sommet.

Tous les responsables socialistes, même ceux qui ne l'aiment pas, le reconnaissent volontiers, Martine Aubry a été un élément déterminant dans la victoire de François Hollande à la présidentielle. Parce qu'elle a été loyale pendant la campagne, bien sûr, mais pas seulement. Initiatrice de la primaire socialiste et du non-cumul des mandats qu'elle a dû imposer avec la force aux barons et caciques socialistes, elle est celle qui a réussi à redorer l'image du Parti socialiste et à le positionner en première force d'une opposition implacable à Nicolas Sarkozy.

"Elle peut dire mission accomplie" se félicitait Claude Bartolone à la fin de l'été, fidèle soutien de la première secrétaire. Bien sûr, quelques ombres viennent noircir le tableau, comme les circonstances dans lesquelles elle est arrivée....et dans lesquelles elle repart. Sa méthode aussi, trop dure, trop autoritaire, auront pesé sur plusieurs responsables socialistes qui lui auront alors préféré François Hollande lors de la primaire. Mais malgré cela, ce sont bien entendu les victoires dont se souviendront les socialistes pendant longtemps. Jusqu'aux prochaines défaites en tout cas....