Ayrault appelle à un compromis entre garanties pour les salarié et réalités économiques

«Il faut trouver un compromis qui respecte à la fois les droits des salariés - aujourd’hui, vous savez que le plus grand nombre de contrats d’embauche sont des CDD et non des CDI, donc il y a beaucoup de précarité, il faut donc donner garantie aux salariés - et en même temps savoir tenir compte de certaines réalités économiques à un moment donné» a déclaré le premier ministre sur Europe 1 alors qu’il était interrogé sur le délai de quatre mois donné dimanche par le président François Hollande aux syndicats et au patronat pour s’entendre sur un assouplissement de la gestion des entreprises.

Alors que le journaliste lui a demandé s’il devait avoir davantage de souplesse, Jean-Marc Ayrault a répondu «Oui, mais à condition que tout le monde y trouve son compte» renvoyant à son discours de politique générale.

«On m’a reproché d'être allé devant le Medef. Je ne regrette pas d’avoir parlé aux chefs d’entreprise et je leur ai dit, comme j’ai dit aux syndicalistes : sur beaucoup de sujets, il faut discuter et négocier parce que chacun a sa part de responsabilité», a continué le chef de gouvernement. «Avant la fin de l’année, des décisions seront prises pour améliorer la compétitivité de notre économie ». «Je pousserai le plus loin possible la négociation, et lorsque ce sera nécessaire, nous en tirerons les conclusions dans l’intérêt du pays», a-t-il ajouté.