UMP : le soutien tacite de Nicolas Sarkozy à Jean-François Copé.

Officiellement, promis juré, il ne soutient personne et ne prendra position pour aucun des candidats à la présidence de l'UMP. Nicolas Sarkozy, retiré de la vie politique depuis le 6 mai 2012, n'a fait qu'une seule déclaration publique depuis sa défaite, au sujet de la Syrie, et ses proches sont formels : il ne prendra pas part à la compétition. Mais ça, c'est pour la version officielle car en sous-main, l'ancien chef de l'état espère bien une victoire de Jean-François Copé en novembre prochain...pour ainsi mieux revenir en 2017.

La question du retour de Nicolas Sarkozy à droite se pose depuis le soir de sa défaite, tant le manque d'un leader naturel à l'UMP est criant. Mais si tous les caciques de l'UMP se sont implicitement mis d'accord pour jouer au "plus sarkozyste que moi tu meurs", certains également aiment à penser que Nicolas Sarkozy reste le leader moral et naturel de la droite républicaine, et que son retour en 2017 est une hypothèse des plus probantes. Auquel cas, il vaut mieux que ce soit Jean-François Copé, prêt à se retirer en cas de retour de l'ancien président, qui remporte la compétition au prochain congrès de l'UMP.

Les deux principaux candidats l'ont d'ailleurs sans doute compris, et ce n'est pas pour rien que Jean-François Copé s'invente sarkozyste, lui qui joua les trublions de la majorité lors des premières années du quinquennat sarkozien, tandis que François Fillon prend ses distances pour marquer sa différence et tourner la page du sarkozysme. Si bien sûr il répéte assumer le bilan de Nicolas Sarkozy, car c'est aussi le sien, l'ancien Premier ministre prend bien soin de jouer sa propre petite musique auprès des militants pour mieux s'imposer et leur faire oublier l'ancien député de Neuilly. Une victoire du député parisien amènerait d'ailleurs à penser que les militants sont peut-être prêts à passer à autre chose. Mais ça, on en est encore loin et Jean-François Copé n'a pas dit son dernier mot....