Le mode de désignation du successeur de Martine Aubry pose problème.
Publié le Par Jennifer Declémy
Les critiques se multiplient au sein du PS contre le mode de désignation du nouveau premier secrétaire du parti qui sera choisi en octobre prochain au congrès de Toulouse.
Qui prendra la succession de Martine Aubry après le congrès de Toulouse en octobre ? Deux prétendants seulement se sont déclarés, Harlem Désir et Jean-Christophe Cambadélis, mais une seule personne décidera entre eux deux, c'est la première secrétaire actuelle qui devrait règler la question, en accord avec l'Elysée et Matignon. Une situation qui suscite de plus en plus de critiques à l'intérieur du parti.
"Il y a une petite contradiction entre la manière dont on a vanté la préparation des primaires (...) et cette forme de désignation est plus ou moins obscure" a regretté publiquement hier Julien Dray (voir ici), rejoint sur ce point par le sénateur Gaëtan Gorce qui estime que "il est ahurissant qu'après un tel succès, ce soit le parti des primaires qui choisisse de se refermer sur lui-même".
Et naturellement l'UMP s'est saisi de ces critiques pour dénoncer le verrouillage du PS. "Comme doté d'une bonne conscience pour l'éternité depuis la mise en scène de ses primaires le PS a lui, choisi l'autocratie sans tabou" critique le secrétaire national Geoffroy Didier. Mais la direction du PS assume cette décision prise à la suite du désastreux congrès de Reims. Désireux de ne pas revivre de divisions internes au PS à peine arrivés au pouvoir, et alors que le pays connaît une grave situation économique et sociale, les responsables socialistes surjouent l'unité, quitte à reporter à plus tard les dissensions.