François Hollande reçoit un dictateur en secret.

La République exemplaire, ce n'est définitivement pas pour maintenant visiblement. Alors que la gauche dénonçait les visites des sanguinaires Kafhafi et Assad à l'Elysée par Nicolas Sarkozy, son successeur socialiste lui a reçu le 23 juillet dernier le roi de Bahreïn, Hamed ben Issa Al Khalifa, chef d'une dynastie sunnite qui réprime depuis plus d'un an, dans le sang, la révolution chiite en cours dans le pays avec, selon Amnesty International, 60 morts depuis mars 2011.

Aucune mention sur l'agenda ni à la presse n'a été faite de cette visite pourtant officielle si on en juge par l'accueil du roi à l'aéroport par la garde républicaine. Selon l'Elysée l'entretien aurait porté sur la situation en Syrie et "le risque de prolifération des armes de destruction massive", et un entretien a eu lieu le lendemain entre le roi et le ministre des affaires étrangères pour, selon le Quai d'Orsay aider le Bahreïn à mettre en oeuvre des réformes judiciaires et des mesures en faveur de la liberté de la presse.

Suite à cette visite, les ONG appellent le chef de l'état à "indiquer clairement que la France déplore l'échec de Bahreïn dans la mise en oeuvre des recommandations les plus importantes de la commission d'enquête indépendante de Bahreïn, à savoir la libération des personnes emprisonnées pour l'unique exercice de leurs droits à la liberté d'expression et de rassemblement pacifique".