Les « emplois d’avenir » prévus pour aider 100 000 jeunes sans qualifications

Le ministre du Travail, Michel Sapin, est très clair sur la cible des « emplois d’avenir ». Ils seront destinés à aider les « plus éloignés de l’emploi » parmi « les 400 000 jeunes de moins de 26 ans qui n’ont aucune qualification, pas d'emploi, comme on dit, qui galèrent ». Subventionnés à 75% par l’Etat, ces emplois feront l’objet d’un projet de loi à l’Assemblée nationale début octobre.

Mais les ministres du Travail et de l’Education se disputent ces emplois aidés. Matignon est contraint d’endosser le rôle d’arbitre. Selon une source gouvernementale, 6000 de ces emplois d’avenir devraient être réservés au prérecrutement d’étudiants souhaitant devenir enseignants. Désireux d’offrir des « contrats stables », Michel Sapin souhaite une durée de trois ans pour ces contrats. En deux ans, l’Etat doit financer 150 000 contrats pour un coût estimé à 1,5 milliard d’euro. Mais plusieurs instituts viennent contredire ce chiffre qui est selon eux, sous-évalué.