Nicolas Sarkozy hante toujours l'UMP.

Il est encore trop tôt à droite pour faire l'inventaire du sarkozysme qui l'habite depuis huit ans maintenant. Lâchés dans une compétition pour prendre sa place, les principaux responsables de l'UMP affichent encore et toujours une certaine filiation à Nicolas Sarkozy, tout en affichant leur affection pour le président battu et en multipliant les signes à son égard.

Jean-François Copé a déjeuné avec lui et invite les photographes pour immortaliser le moment. Bruno Le Maire a aussi vu l'ancien président et le fait fièrement savoir sur Twitter. François Fillon ne l'a pas vu mais il lui parle au téléphone très souvent. La mode est à l'affichage avec Nicolas Sarkozy pour tenter de se prévaloir d'un soutien de ce dernier pour la présidence du parti, alors que les militants se remettent encore mal de la défaite et regrettent leur leader. Et quand l'un d'entre eux ose formuler un début de critique envers l'ancien président, comme Jean-Pierre Raffarin qui ce week-end a regretté la présidence "stressante" sarkozienne, ce sont les caciques du parti qui s'indignent d'un tel jugement. Et tant pis si eux-mêmes en privé n'en pensent pas mois ou si certains ont brillé par leur absence durant la campagne présidentielle, trop honteux devant la lepénisation de leur chef.

En mal de leader naturel, la droite se cherche et devant le manque d'une véritable ligne politique novatrice et audacieuse, les responsables se réfugient dans le sarkozysme qui les a pourtant laminé aux élections depuis 2008.