Laurence Parisot veut une réduction du déficit budgétaire.

La patronne du Medef, très discrète depuis plusieurs semaines, fait un geste en saluant la volonté du nouveau président que de relancer la croissance, mais insiste aussi et surtout sur la nécessité que de réduire les déficits publics.

« La croissance, ce n’est pas la croissance des dépenses publiques (…) L’objectif de réduction du déficit budgétaire ne doit pas être abandonné » a ainsi affirmé Laurence Parisot qui a rencontré ces derniers jours les ministres Michel Sapin, Arnaud Montebourg et Marisol Touraine. « Au-delà de la discipline budgétaire indispensable, le véritable outil de la croissance (…) c’est la compétitivité » estime la patronne des patrons, qui n’hésite pas à avouer ses craintes devant le programme présidentiel exposé durant la campagne par François Hollande. « Sur la base du programme de François Hollande, il pourrait y avoir 27 milliards d’euros de charges sociales et fiscales nouvelles sur les entreprises » fait-elle valoir.

Avec le nouveau Gouvernement en place, Laurence Parisot doit faire face à l’abandon de la TVA sociale qu’elle désirait tant, mais la dirigeante syndicale n’entend pas pour autant abandonner ses revendications patronales concernant la fiscalité des entreprises et la compétitivité. « Arnaud Montebourg a le souci, que nous partageons, que l’industrie dans notre pays soit en bonne santé et puisse à nouveau se développer, mais ça ne pourra pas être le cas avec une telle charge sociale et fiscale supplémentaire » dénonce Laurence Parisot. Les débats risquent d’être houleux dans les mois à venir.