Vincent Peillon appelle ses camarades à s'ouvrir au centre.

En 2009 il s'était déjà fait remarquer en opérant un rapprochement avec la numéro deux du Modem, Marielle de Sarnez, et en plaidant pour une ouverture au centre représenté par François Bayrou. Après la victoire de François Hollande le 6 mai dernier, Vincent Peillon continue à penser qu'une alliance PS-Modem pourrait être une bonne chose et il appelle ses camarades à ne surtout pas rejeter la main tendue par les centristes.

"C'est une nouveauté politique considérable" estime le député européen en évoquant le vote personnel de François Bayrou pour l'ancien candidat socialiste. "Ne ratons pas cette nouveauté de la vie politique française qui est la possibilité de faire un rassemblement des progressistes en France qui aille au-delà du Parti socialiste et qui inclue les démocrates de François Bayrou" plaide-t-il.

Si Vincent Peillon ne veut pas directement parler des législatives, même si certains au Parti Socialiste auraient aimé que le parti fasse un geste en direction du centriste, il abonde dans le sens de ceux qui, au Modem, envisagent dans les mois à venir un gouvernement d'union nationale incluant notamment socialistes et centristes, pour faire face à la crise.

"Il faut être en capacité d'accueillir la nouveauté et peut-être même la favoriser" a ajouté le futur probable ministre. La question du rapprochement entre le Modem et le PS, en germe depuis l'élection de 2007, se posera avec davantage d'acuité dans les années à venir étant donné le vote de François Bayrou et d'autres cadres de son parti, et les socialistes, qui esquivent cette question depuis cinq ans, vont être forcés, tôt ou tard, à faire un choix.