François Hollande maintient le cap sur la réduction des déficits.

François Hollande ne veut surtout pas dévier du cap qu'il s'est fixé en matière de réduction des déficits publics, même malgré les mauvaises prévisions de croissance et de déficit avancées par la commission européenne. En effet, le nouveau président explique avoir "anticipé" cette dégradation de la situation budgétaire, et il confirme que le déficit public sera bien ramené à 3% du PIB, alors que les commissaires européens prévoient qu'il ne sera ramené qu'à 4,2% du PIB l'année prochaine.

"Ca méritera d'être regardé, analysé et j'attends le rapport de la cour des comptes pour prendre les décisions qui s'imposent" concède le nouveau président qui prend acte de ce lourd héritage laissé par le Gouvernement Fillon. "Les prévisions de Bruxelles sont le reflet de la politique menée jusqu'à présent par le président Nicolas Sarkozy et son gouvernement" expique-t-il. "Si la politique menée jusqu'ici avait continué, elle aurait abouti à une croissance plus faible que prévu par l'équipe sortante, à une augmentation des dépenses plus élevées qu'affiché par elle et à des recettes moins importantes" poursuit-il, refrain ensuite repris par son équipe qui blâme le président sortant pour ces résultats mais affirme être capable de redresser la barre.

Dès l'été une loi de programmation des finances publiques sera adoptée par la nouvelle majorité socialiste, qui sera également envoyée à Bruxelles. D'ores et déjà Michel Sapin, possible futur ministre de l'économie, assure que le programme dressé durant la campagne est capable de faire atteindre une croissance de 1,7% en 2013. L'opposition cependant, par la voix de Valérie Pécresse, ancienne ministre du budget, veut constater "un avertissement" adressé par l'Europe à la nouvelle équipe.