France Politique

Jean-François Copé se positionne comme le nouveau leader de la droite.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Après la défaite de Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé tente de se positionner comme le nouveau leader incontournable de la droite républicaine, alors que les tensions internes à l'UMP sont plus fortes que jamais.

Il le revendique depuis très longtemps déjà, et maintenant que l'élection présidentielle est passée, Jean-François Copé peut assumer pleinement ses ambitions politiques qui visent 2017. Alors que François Fillon, mais aussi d'autres responsables de l'UMP, sont en embuscade pour lui ravir la direction du parti de la droite, le député-maire de Meaux se positionne pleinement dans une stratégie visant à le placer en tant que remplaçant de Nicolas Sarkozy, en tant que nouveau leader de la droite républicaine.

Si un comité collectif a été mis en place pour mener le parti aux législatives, pas de surprise c'est Jean-François Copé qui mène la danse, comme il l'a clairement prouvé hier lors d'une conférence de presse riche en enseignements. Entre attaques envers le nouveau président, exposé du programme législatif de l'UMP, réaffirmation d'une non-alliance avec l'extrême-droite de Marine Le Pen et demande d'un débat avec le futur premier ministre socialiste, les signaux ne manquent pas pour montrer que le nouveau chef à droite, c'est lui et personne d'autre.

"C'est moi qui ai pris l'initiative du bureau politique lundi. C'est moi qui ai pris l'initiative de créer le comité stratégique (...) Et puis le, le travail collectif ne veut pas dire qu'il n'y a pas le temps des décisions" justifie le patron provisoire de l'UMP qui impose désormais le tempo. Le programme législatif, c'est lui qui le met en place en se fondant sur ce qui avait été voté par les militants en janvier dernier, en enlevant la promesse de proportionnelle faite par Nicolas Sarkozy, qui ne lui plait guère.

Mais c'est aussi et bien sûr sur le terrain de la polémique que veut se placer dès le début Jean-François Copé. Pas encore entré en fonction, le nouveau président doit faire face aux attaques du député-maire qui critique d'ores et déjà la stratégie économique voulue par François Hollande. "Le nouveau président va devoir choisir Berlin et la préservation de l'euro ou bien Athènes" assure-t-il.

Deuxième salve de critiques ensuite entre les drapeaux français dont Jean-François Copé estimé qu'ils n'étaient pas du tout présents à la Bastille dimanche soir (de nombreuses photographies et vidéos prouvent que si), mais aussi le droit de vote des étrangers qui "porterait atteinte à la cohésion nationale" selon lui. En effet, d'après Jean-François Copé "un tel droit dissocie le lien entre nationalité et droit de vote".

Ce positionnement en tant que leader de la droite ne plait cependant pas à tout le monde, notamment la droite plus modérée, représentée par François Fillon, NKM ou Roselyne Bachelot. Et en coulisse d'ores et déjà la bataille du leadership de l'UMP se prépare, avec les pro-Fillon d'un côté et les pro-Copé de l'autre. Mais entre ces affrontements de personnes, c'est aussi et surtout une une conception de ce que doit être la droite républicaine qui se joue. Une bataille cruciale pour l'avenir de ce mouvement actuellement si fragile.







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