L'UMP essaie de rêver à un troisième tour législatif.

Surtout ne pas se retrouver avec un nombre trop faible de députés dans la prochaine Assemblée national, tel est l'objectif de l'UMP qui doit sauver les meubles, maintenant que François Hollande a battu Nicolas Sarkozy. Depuis hier les éléments de langage sont donc bien rodés : il ne faut surtout pas laisser à la gauche tous les pouvoirs et il faut donc un rééquilibrage des institutions au bénéfice de la droite, par le biais de l'Assemblée nationale.

"On ne peut pas leur laisser tous les pouvoirs" martèlent ainsi les différents responsables de l'ancienne majorité dès qu'ils le peuvent, insistant sur le fait que la gauche est désormais présente à l'Elysée, au Sénat, dans les collectivités locales et les municipalités, l'UMP ayant perdu toutes les élections locales depuis maintenant dix ans. "Il faut se mobiliser car il n'est pas bien de donner tous les pouvoirs à un seul parti politique, à la gauche" a ainsi déclaré Jean-François Copé sur tous les plateaux de télévision.

"L'UMP ira sur tous les sujets de fond, la croissance, comment ramener l'emploi, comment amener le pouvoir d'achat" annonce déjà la ministre Valérie Pécresse et une réunion spéciale aura lieu à l'UMP cet après-midi. Jean-Claude Gaudin quant à lui veut se battre "avec courage et responsabilité pour faire barrage à l'Assemblée nationale aux projets irréalistes de la gauche, en particulier le droit de vote des étrangers, le retour de la retraite à 60ans, le matraquage fiscal, le refus de la règle d'or et l'anéantissement de l'industrie nucléaire".

Clamant que "le tsunami anti-Sarkozy n'a pas eu lieu" les ténors de l'ancienne majorité veulent croire en public que tout est encore possible et que "le prochain premier ministre sera peut-être de droite". Mais en privé les experts électoraux craignent une hécatombe de la droite républicaine, alors que l'extrême-droite de Marine Le Pen attend en embuscade de ravager l'UMP.