L'UMP doit faire face à une dure défaite.

La défaite était prévue, mais elle n'en est pas moins difficile à encaisser pour les responsables de l'UMP qui doivent aujourd'hui faire face à une crise de leadership, alors que Nicolas Sarkozy veut se retirer des batailles politiques à venir, et que plusieurs ténors se préparent à se disputer la tête du parti. Alors que la bataille aux législatives risque d'être dure, plusieurs affichent déjà leurs divergences en public.

"L'union de l'UMP prime sur tout" martèlent les responsables, mais les divergences, qui étaient déjà apparues avant le scrutin présidentiel, entre les centristes, les humanistes, les libéraux, les membres de la droite sociale ou de la droite populaire, se font déjà sentir parmi les membres de l'ancienne majorité présidentielle. "Ne vous divisez pas, restez unis. Il faut gagner la bataille des législatives, elle est gagnable" a d'ailleurs conseillé le président sortant.

"Il faudra prendre le temps de l'analyse et de l'autocritique. Voir ce qu'il faudra changer au sein de l'UMP. On ne pourra pas se contenter de demi-réponse. Il faudra une reconstruction en profondeur" a estimé Laurent Wauquiez qui répondait au maire de Nice, Christian Estrosi qui demandait à ce que personne à l'UMP ne remette en cause le leadership de Jean-François Copé, actuel secrétaire général mais qui va devoir faire face à des rivalités pour lui prendre sa place. Déjà les clans pro-Copé et pro-Fillon se  mettent en place et s'apprêtent à se disputer la direction du parti dans l'objectif de 2017.