Présidentielle : dernier meeting de mobilisation pour François Hollande.
Publié le Par Jennifer Declémy
Reuters/Regis Duvignau
Pour son dernier déplacement de campagne, François Hollande s'est rendu dans le Périgueux pour parler aux électeurs de Marine Le Pen et appeler à la mobilisation pour dimanche.
Pour sa dernière journée de campagne, François Hollande a choisi de se rendre en Moselle pour un dernier petit bain de foule de campagne, mais aussi pour s'adresser aux électeurs du Front National, dans un département où Marine Le Pen a fait un haut score, avant de partir à Périgueux pour un dernier discours de campagne.
"Je représente ici la gauche, sans doute, mais déjà plus que la gauche. Je représente tous les républicains qui sont attachés à des valeurs et des principes, à une conception de l'humanité" a-t-il déclaré, fort de la déclaration faite la veille par François Bayrou qui illustre l'isolement de la droite républicaine incarnée par Nicolas Sarkozy pour qui pas un seul candidat du premier tour n'a appelé à voter. C'est la première fois sous la Cinquième République que cela arrive. Mais le socialiste n'oublie pas non plus de parler à ses adversaires, "et je veux dire aussi que ceux qui ne voteront pas pour moi qu'ils sont les bienvenus pour le redressement de notre pays" promet-il.
Saluant la Lorraine où il s'est rendu à six reprises en un an, "cette terre ouvrière", François Hollande a tenu à insister sur le chômage, notamment chez les jeunes et qui "ne peut plus être accepté". Il a donc répété ses propositions en la matière une nouvelle fois, avant de commenter le haut score du Front National dans cette partie de la France, "nous ne sommes pas devant un vote de colère, de circonstance (...) c'est un vote d'adhésion à ses thèses. C'est pour cela que je voulais être présent sur ce territoire".
Mais l'enjeu surtout est de mobiliser une dernière fois les électeurs qui ne doivent surtout pas "croire que les jeux sont faits". "C'est vrai que vous êtes confiants, je le sens bien que vous voulez gagner", confie-t-il, mais il adresse une dernière mise en garde, "c'est moi qui dois vous dire que je ne suis sûr de rien (...) il y a tant d'indécis, tant d'incertains, d'inquiers que je veux vous appeler, jusqu'à dimanche, à la mobilisation, à l'engagement, au vote".
"Elle est encore incertaine cette victoire. Tant que nous n'aurons pas mobilisé nos forces pour ce rendez-vous démocratique, alors le doute sera encore présent dans notre esprit (...) Ca fait des années que je me cramponne, nous sommes allés jusqu'au bout (...) nous sommes là à deux jours du scrutin et le changement c'est maintenant c'est tout de suite, c'est dimanche" a-t-il conclu. Résultat demain.