Présidentielle : Jean-Luc Mélenchon se méfie de François Bayrou.

Officiellement il est heureux de cette annonce qui constitue "un honnête sentiment républicain" de la part de François Bayrou que de vouloir voter socialiste dimanche prochain, mais Jean-Luc Mélenchon tient cependant à rester prudent, hostile à toute idée de rapprochement entre la gauche et le centre.

Déclarant se réjouir "de voir la droite se diviser" et actant une nouvelle déroute pour Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Mélenchon veut néanmoins rester vigilant et certains dans son entourage estiment que ce choix relève d'un simple calcul politicien. "Les rats quittent le navire" constate Alexis Corbière, tandis que d'autres membres du Front de Gauche préviennent d'ores et déjà "si le PS choisit la voie centriste plutôt que la voie de gauche, à l'arrivée, c'est l'échec assurée".

"Cela donne un poids supplémentaire à la nécessité d'élire de nombreux députés du Front de Gauche pour empêcher le prochain gouvernement de céder aux tentations nuisibles" déclare également le député européen, profondément hostile au centrisme dont il considére qu'il est de droite. C'est cette hostilité au centre qui l'avait, en partie, incité à quitter le Parti Socialiste en 2008.