Présidentielle : les écolos font campagne sans aucune garantie.
Publié le Par Jennifer Declémy
Malgré les déclarations du candidat socialiste qui ne veut pas respecter l'accord programmatique signé avec les verts, ces derniers se consolent avec la promesse d'obtenir des postes.
Dans quelle mesure François Hollande appliquera l'accord signé entre les verts et les socialistes en novembre dernier ? Telle est la question que se posent avec angoisse les dirigeants d'Europe Ecologie qui ne sont absolument pas rassurés par les dernières déclarations du candidat socialiste. Pourtant, ils battent la campagne sans réchigner, espérant toujours décrocher quelques maroquins.
"Je ne suis pas lié par cet accord dès lors que j'ai présenté aux français un projet présidentiel. Le gouvernement sera organisé autour du projet que je présente" a répété à de nombreuses reprises François Hollande, balayant d'un simple geste de la main cet accord électoral qui a causé tant de tracas aux deux partis de gauche. S'appuyant notamment sur le très bas score d'Eva Joly à l'élection présidentielle, le député de Corrèze ne veut décidément pas se laisser piéger par les exigences écologistes.
"On savait bien qu'on devrait se battre à pied pendant cinq ans pour obtenir la sortie du nucléaire" a tenté de relativiser Denis Baupin qui se raccroche, comme l'ensemble de l'état-major du parti, à l'accord électoral qui leur donne 60 circonscriptions. Pourtant, des dissidences socialistes devraient être constatées sur le terrain.
L'enjeu prochain serait également d'entrer dans le prochain Gouvernement, et des responsables font d'ailleurs preuve d'un redoutable activisme pour convaincre François Hollande de les choisir. Ainsi voit-on brusquement Cécile Duflot participer à tous les meetings, tandis que Jean-Vincent Placé s'y rend également régulièrement et annonce clairement son envie d'obtenir un ministère.