Présidentielle : François Hollande lance un dernier appel à la mobilisation à Toulouse.

Surtout ne pas paraitre trop confiant ou trop victorieux. C'est en plein meeting d'ailleurs que le socialiste a appris que François Bayrou voterait pour lui dimanche prochain, une décision qu'il a tenu à saluer. Mais fort des sondages, de sa prestation réussie lors du débat mais surtout d'une campagne tranquille où il n'a jamais vacillé, François Hollande confie "la victoire, je la sens venir".

En compagnie de tous les barons de la gauche, de Lionel Jospin qui savoure la possibilité dix ans après l'échec cuisant, et quelques écologistes comme Cécile Duflot et Eva Joly, François Hollande a insisté sur la mobilisation qui ne doit pas faiblir à deux jours du scrutin, "rien n'est encore acquis (...) mobilisez-vous comme si vous étiez vous-mêmes candidats" a-t-il enjoint.

Avant lui, c'est l'ancien premier ministre socialiste qui a pris la parole, comme pour clore l'épisode commencé il y a dix ans. Sous les yeux de toute la famille socialiste, Lionel Jospin a rendu un vibrant hommage à l'union de la gauche qu'il n'avait su réaliser en 2002 en prédisant que "demain ne sera pas facile, l'héritage sera lourde et la crise est là. Mais retrouver le sérieux, la confiance, la justice et l'espérance est possible avec François Hollande".

"Il avait proclamé qu'il ne ferait qu'une bouchée de ce débat, mais j'ai bien peur qu'il ne soit resté sur sa faim" s'est ensuite félicité le candidat socialiste, sous les applaudissements de la foule ravie de la prestation de mercredi soir.  Mais "j'ai eu surtout une très grande fierté, celle de lui dire bien en face ce que vous aviez sur le coeur depuis tant d'années" s'est exclamé le député de Corrèze.