Présidentielle : Nicolas Sarkozy revendique la fierté d'être français.

A moins d'une semaine du second tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy accélère la cadence et chasse avec davantage d'ardeur les électeurs de Marine Le Pen, malgré les timides protestations des modérés de son camp. Au programme de ce meeting d'Avignon, l'immigration et la religion, des thèmes qui parlent avant tout à ces électeurs frontistes.

"Nous voulons garder nos paysages, nos valeurs, nos habitudes, notre fierté d'être français (...) je me bats pour une France ouverte, pas pour une France rétractée. Jamais je ne vous dirai : ayez peur de l'autre, ayez la haine de l'autre (..) Je déteste le racisme, l'homophobie, l'exclusion, la violence, le sectarisme" a-t-il tenu à préciser, tentant ainsi de répondre à la difficile équation que de répondre aux électeurs de Marine Le Pen tout en n'apparaissant pas comme épousant les valeurs d'extrême-droite. Un grand écart qui ne convainc pas pour le moment, plus de 40% des français trouvent sa campagne bien trop à droite, surtout chez les électeurs de François Bayrou.

Rappelant de nouveau ses propositions en matière d'immigration, Nicolas Sarkozy a insisté sur son opposition au droit de vote pour les étrangers, marquant ainsi sa différence auprès de François Hollande qu'il a d'ailleurs critiqué en jugeant que ce dernier "avait pris sa pince à linge" pour parler aux électeurs de Marine Le Pen, contrairement à lui qui veut parler à tous les français.

Autre point de convergence avec Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy a voulu insister sur la discipline à l'école, avant de livrer une violente charge contre l'Europe "passoire ouverte à tous les vents où n'importe qui peut faire n'importe quoi". Difficile de ne pas trouver dans la dernière ligne de campagne du président sortant les refrains de l'extrême-droite....