Les écolos préparent les législatives.
Publié le Par Jennifer Declémy
Après le petit score de leur candidate lors du premier tour de l'élection présidentielle, Europe Ecologie doit préparer les législatives et craint un non-respect de l'accord signé avec le PS.
Avec un score juste un peu supérieur aux 2% des suffrages, Europe Ecologie se fait du souci pour les échéances de juin prochain. Alors que l'accord signé avec les socialistes réserve 60 circonscriptions aux candidats verts, beaucoup de socialistes insatisfaits de cet accord se sentent pousser des ailes et sont bien décidés à passer outre les consignes du parti pour se présenter en dissidence.
"François Hollande a dit que l'accord serait respecté" rappelle vivement Jean-Vincent Placé qui fut un des orfèvres de cet accord qui causa tant de mal à sa candidate. Oui mais, le candidat socialiste a déjà indiqué à plusieurs reprises que, concernant le volet programmatique de l'accord, il ne se sentait absolument pas lié et n'en tiendrait certainement pas compte pendant une éventuelle mandature. Dès lors, rien n'empêche les socialistes de faire pareil pour les accords électoraux.
A Lyon déjà Thierry Braillard, adjoint du maire Gérard Collomb, a déjà indiqué qu'il se présenterait contre le candidat vert Philippe Mérieu. Idem dans le Morhiban, en Saône-et-Loire, dans l'Orne et en Poitou-Charentes, tandis qu'à Paris la députée sortante de la sixième circonscription attend le 8 mai pour voir si elle se présente en dissidence contre Cécile Duflot. Le plus souvent, ces candidats socialistes dissidents sont soutenus par des barons régionaux du PS, comme Gérard Collomb à Lyon, Anne Hidalgo à Paris ou Arnaud Montebourg en Saône-et-Loire.